“Langile ekin”, congrès d’un syndicat atypique

Publié le par Alda



ELA célèbrera son 12è Congrès les 26 et 27 novembre 2008


“Langile ekin”, congrès d’un syndicat atypique

Exemple parmi tant d’autres, à la maison de retraite Ariznavarra, ELA mène des mobilisations originales
qui ont permis à près de 100 salariées de maintenir leurs acquis sociaux et la qualité des services.


La maison de retraite Ariznavarra
Elle ouvre ses portes en 2001 à Gasteiz. Jusqu'à cette date, toutes les maisons de retraite en Araba étaient publiques avec des travailleurs qui étaient fonctionnaires publics. Son ouverture symbolise un changement de modèle de gestion. La Diputacion met à la disposition d'une entreprise privée le terrain. L'entreprise de son côté se charge de la construction du bâtiment et de la gestion des services pendant 80 années. Selon l'Administration, les services rendus seront plus efficaces et moins coûteuses.

Conséquences de la privatisation
Les conditions de travail se dégradent (baisse des salaires, plus d'heures de travail, …).
La qualité des services  diminuent : moins de personnel pour s'occuper des résidants, moins d'investissement dans les infrastructures. Bref on n'atteint pas la qualité de service d'un Service Public.

En chiffres
Il y a 100 employés à Ariznavarra, la plupart des femmes, et la société gérante est Mapfre-Quavitae. Comme il n'y a pas d'accord sur les conditions de travail dans ce secteur en Araba, ce sont les conditions de travail de l'Etat espagnol (moins favorables) qui sont appliquées aux  salariées :
3 Salaires : 600€/mois.
3 Heures de travail : 1800h/an sachant que 35h/semaine équivaut à 1592h/an.

L'action collective pour améliorer les conditions de travail.
En 2001 ELA n'avait que 4 adhérentes à Ariznavarra. Ces dernières ont commencé un travail de fourmi pour organiser l'action des salariées : rencontres individuelles, organisation d'assemblées… toujours avec l'objectif de montrer l'importance de l'action collective pour améliorer les conditions de travail.
Les résultats ont été remarquables : 80% des salariées sont devenues adhérentes d'ELA  et ont mené une grève de 8 mois.

Syndicalisme de terrain
Des manifestations de rue aux présences avec pancartes dans les actes institutionnels des politiques, en passant par les conférences de presse, les défilés, les apparitions dans les meetings des partis politiques avec des T-Shirt spéciaux et l'établissement de liens avec le milieu associatif... de nombreux moyens ont été utilisés pour sensibiliser le public et les décideurs.

Résultats
La grève a été particulièrement longue est dure, mais les acquis ont été conséquents:
3 Salaires :  1400€/mois
3 Heures de travail: 1660h/an
3 D'autres acquis importants : couverture à 100% en cas d'arrêt de travail...
3 Tout au long de la grève, 95% des salariés sont devenus adhérents d'ELA. 

La lutte continue
L'accord obtenu était établi pour une durée de 5 ans et devait être renégocié en 2008. L'entreprise ayant choisi de faire appliquer à  partir de cette année les conditions de travail de l'Etat espagnol (860€/mois pour 1770h/an)… une nouvelle grève a démarré le 18/2/2008 (il y a plus de 7 mois). La cause ayant le soutien de la population et la majorité des salariées étant adhérente d'ELA, l'organisation de leurs actions (circulation de l'information, utilisation de la caisse de résistance (compensation salariale reçue d'ELA par ses adhérents syndiqués en grève)) devrait aussi porter ses fruits. 
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