Les abertzale et les élections : synthèse en français

Publié le par Alda

L’hebdomadaire Alda!que la Fondation Manu Robles-Arangiz fait paraître dans Enbata a publié les premières réponses données par des abertzale à la question : «Que doit faire le mouvement abertzale pour dépasser les 10-15%  aux élections et avoir par là-même une position de force au niveau des alliances ?»

 

Alda!a offert à différentes tendances de l’abertzalizme la possibilité de s’exprimer sur ce sujet et compte publier d’autres réponses bientôt.

En remerciant les auteurs d’avoir partagé leurs réflexions, nous nous permettons d’en effectuer une synthèse en français reprenant les propositions essentielles.

                                   

 

« Une coalition plus large que le monde abertzale et des candidats d’expérience et de renom»

 

Haritza Camblong a souligné, selon son étude historique, un arrêt de la progression du vote abertzale depuis 1998 et des résultats plus forts chez les abertzale aux élections locales.

D’autre part, il a constaté une acceptation des revendications des abertzale plus large que l’électorat abertzale.

Compte tenu du fait que le programme électoral des différents partis abertzale est en grande partie identique et que le morcellement du camp abertzale en différents partis démotive son électorat, Haritza Camblong considère que le temps est venu pour le monde abertzale de se présenter uni. L’action des abertzale n’en sera que plus efficace.

Cependant, en plus de l’unité, pour obtenir de bons résultats il faut « choisir  des candidats  ayant l’expérience et la notoriété nécessaires et représentant  la diversité du mouvement abertzale”.

De plus, Haritza Camblong propose «une éventuelle coalition abertzale qui reprendrait les revendications de Batera » et qui « devrait inclure », selon lui « les Verts, Elgar-Ensemble et des indépendants”. Le niveau de confiance élevé entre les membres de cette coalition serait un élément indispensable pour l’obtention d’un succès éléctoral.

 

 

« Le travail de terrain et au quotidien du monde abertzale rendra le vote abertzale normal et évident ».

 

Pour Xabi Larralde, il faut «montrer que défendre le projet abertzale et des droits fondamentaux, revient, en fait, à défendre l’intérêt des habitants d’Iparralde». Et ce d’autant plus que le temps et l’absence de proportionnelle ne jouent pas en faveur des revendications des abertzale. C’est donc un travail au quotidien et sur le terrain qui permettra de changer le point de vue de la société et de le rapprocher vers les buts de l’abertzalisme.

D’autre part, il recommande de concentrer les efforts sur le BAB où on retrouve  « 50% de la population d’Iparralde ». Toujours selon Xabi Larralde, «le monde abertzale doit être présenté aux non abertzale du BAB : un travail au quotidien devrait permettre de faire connaître les revendications des abertzale aux nouveaux arrivants». Ainsi il faudrait une action concrète dans les «quartiers à la population nombreuse (ZUP, Polo, etc.) où les abertzale devraient de plus en plus s’impliquer dans le monde associatif et faire inscrire les enfants de nouveaux arrivants dans les ikastola, etc.»

Enfin, nous apprenons qu’il est important d’avoir un réseau social fort pour qu’une idée ou un projet se développe. C’est comme pour «une invention technique»… elle «s’utilise de plus en plus, non seulement grâce à son efficacité technique, mais aussi, grâce à son réseau d’utilisateurs».

 

"Unissons-nous et apprenons à faire des pas ensemble en ouvrant de nouvelles voies à l’abertzalisme”

 

Selon Jean-Michel Galant depuis le début du mouvement Enbata à nos jours, l’abertzalisme s’est normalisé et touche toutes les catégories sociales de la population d’iparralde. 

Sa formule «même en nous réunissant nous ne risquons pas d’être trop nombreux » montre bien l’importance qu’il attache à l’union des abertzale. Il se demande « si le temps n’est pas venu de laisser de côté les différentes opinions et de se présenter ensemble en mettant en avant les très nombreux sentiments et idées qui nous unissent». «L’abertzalisme doit nous rapprocher et nous réunir». Il faut, pour Jean-Michel Galant, travailler de nouvelles voies et le fait que les quatre partis abertzale soient en train d’envisager une coalition pour les prochaines législatives est une bonne nouvelle. Cette nouvelle force donnera une image positive aux abertzale.

Dans les actions importantes une attention particulière est donnée aux nouveaux arrivants. «Les abertzale, avec leur identité doivent savoir accepter les nouveaux arrivants et par la suite les convaincre du bien fondé de l’abertzalisme».

Enfin Jean-Michel Galant souligne l’importance de former les futurs candidats à la gestion des affaires publiques pour maîtriser et connaître les compétences et obligations d’une mairie, d’une communauté de communes, le travail sur le budget et sur les différentes lois, etc.

 

 

Si à la lecture de ses premières réponses, vous avez des suggestions complémentaires, des remarques ou autres apports à effectuer… n’hésitez pas à les faire parvenir à Alda!

 

 


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article