Quinzaine alternative

Publié le par Alda




“Travailler moins et gagner autrement”... l’antidote du “Travailler plus pour gagner plus”


4 ateliers participatifs ont permis à de nombreuses personnes de décortiquer
la logique
du “Travailler moins, gagner autrement”.
La quinzaine s’achèvera avec 2 conférences exceptionnelles



"Travailler plus pour gagner plus"


La formule du "Travailler plus pour gagner plus" donne l'impression d'être imparable surtout quand de plus en plus de personnes ont du mal à joindre les deux bouts.
Elle a même réussi un temps à faire oublier aux salariés que le partage des fruits de la croissance entre le capital et les salaires est historiquement un objet de revendication et de luttes.
“Pratique” quand on sait qu'un salarié qui travaille énormément est un citoyen qui n'a plus le temps ni l'énergie de penser de façon autonome et de mener des luttes !

L'antidote !


La "Quinzaine Alternative" du "Travailler moins et gagner autrement" est une occasion originale (tant par la forme que par le fond) de participer à ce laboratoire d'idées et d'arguments contre la formule du "Plus… plus" en intégrant la crise écologique comme donnée essentielle et incontournable tant des causes de la crise actuelle que des éléments conditionnant les solutions possibles.


Ateliers Participatifs !


L'atelier "Notre temps n'est pas une marchandise" s'est déroulé à trois reprises (la première au Gaztetxe Bota, puis deux autres sessions au local de la Fondation). A chaque fois deux exposés de 30 minutes ont permis à plus de 20 participants de découvrir comment le temps de travail est devenu une marchandise et comment il rythme les temps de vie.
Les débats et échanges d'expériences qui ont suivi ont permis de repenser l'économie comme étant encastrée dans le social.

Comment diminuer le temps de travail


L'atelier "Travailler deux heures par jour" a présenté le livre du même titre (de 1977) et à détaillé quatre manières de diminuer le temps que chacun consacre au travail lié (du type travail salarié) :

1/ la réduction de la production,
2/ l'augmentation de la productivité,
3/ la transformation d'une partie du travail lié en travail libre (type bénévolat),
4/l'augmentation du nombre de ceux qui prennent part au travail lié.


Le livre conclut sur le fait que soumise à une pression populaire suffisamment forte, la classe dominante pourrait céder à la demande  de réduction du temps de travail (qui serait une revendication réformiste). Enfin, ce qui peut être révolutionnaire selon le livre, et donc plus difficilement récupérable par le système, c'est l'utilisation possible du temps libre.


Les avantages de la “gamberge collective”


Lorsqu’Hervé Kempf, invité par la Fondation, est venu présenter son livre “Comment les riches détruisent la planète” l’année dernière, la “gamberge collective” faisait partie des moyens utiles pour trouver la façon d’aller vers une société où l'écologie et la justice sociale seraient les valeurs cardinales.

Ces ateliers participatifs ont permis à chaque fois à des groupes différents (une vingtaine de personnes de tous les âges, étudiant(e)s, travail-leurs(ses), chômeurs(ses), retraité(e)s, etc.) d’apprendre par l’échange et de contribuer à la formation du groupe par l’apport de ses propres expériences et analyses.

Penser pour agir


Au XVIIIè et XIXè siècle le travail des enfants semblait normal pour les industriels (il contribuait selon eux à la paix sociale, il aidait les familles pauvres, était indispensable pour certaines tâches) et il a fallu plus d’un siècle pour que finalement la réglementation puis l’abolition du travail des enfants soit une réalité.
Ces ateliers ont permis de voir ce qui semble évident et naturel avec un autre regard et de mieux comprendre les logiques qui font fonctionner le système économique dominant. Avec le but de trouver des alternatives sans avoir à attendre un siècle...
 
2 rendez-vous

Pour terminer cette quinzaine de mai, deux conférences permettront de mieux comprendre que les analyses les plus courantes de la crise et les solutions proposées pour en sortir semblent se concentrer sur “la réparation du moteur de la voiture, ou l’ajout d’un peu d’huile ou d’essence”... tout en oubliant de nous parler du mur écologique qu’a créé cette voiture et contre lequel, une fois réparée, elle ne fera que foncer de plus belle !


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